Peut-on tout pardonner ?

 Café-philo avec Serge.

Question essentielle pour une société qui veut devenir meilleure. Donc aborder la problématique de manière individuelle, puis collective.

Nous sommes toutes et tous confronté(e)s à des situations qui nous perturbent et parfois nous empêchent de dormir ! Ces troubles peuvent être issus de nous (qui avons fait mal) ou de l’extérieur.

Notre vécu personnel peut contenir des situations difficiles à accepter (disputes, querelles, violences, injustices). Des situations globales, qui ne dépendent pas de nous (attentats, crimes, guerres) peuvent laisser des traces importantes, même si nous ne sommes pas personnellement concernés.

Dans les deux cas, l’oubli qui se situe dans une part de notre mémoire peut éventuellement contribuer à faire disparaître la souffrance, mais celle-ci peut réapparaître…Le pardon issu de notre conscience et surtout de notre cœur est plus un moyen de nous diriger vers la guérison définitive.  Le pardon est une ouverture, un nouveau regard sur les choses, tandis que l’oubli peut nous obliger à la rupture (je ne veux plus le voir). Un obstacle au pardon : je ne peux pas !

La compréhension des motivations de l’offenseur (pas facile !) peut être une démarche nécessaire pour aboutir au pardon. Le repentir, le regret de l’offenseur permettent de progresser sur le chemin du pardon, qui ne dépend pas forcément que de l’offensé.

Peut-on compter sur le rôle de la « justice » qui intervient souvent bien trop tard … ? Rôle des religions… !

Le pardon est certainement une « thérapie » pour parvenir à retrouver un semblant de sérénité.

Pour avancer, il est important de  maitriser l’instinct de vengeance.